L’Ouganda se tourne vers la Banque chinoise d’import-export (China Eximbank) pour un prêt de 150 millions de dollars afin de développer son infrastructure Internet, a annoncé le ministère des Finances. Le ministère a précisé que ce financement serait dédié à « financer la fourniture, l’installation et la mise en service de l’infrastructure dorsale nationale de transmission de données. »
Ce nouvel emprunt souligne la croissante dépendance de l’Ouganda envers les bailleurs de fonds chinois, suite à la suspension par la Banque mondiale du financement de nouveaux projets dans le pays. Cette suspension est intervenue en signe de protestation contre une récente loi anti-homosexualité promulguée par le président ougandais, Yoweri Museveni.
En parallèle à cette démarche, l’Ouganda est engagé dans des discussions avec l’agence chinoise de crédit à l’exportation SINOSURE et la China Eximbank pour un prêt destiné à financer la construction d’un oléoduc. Ce projet a pour objectif de faciliter les exportations de brut vers les marchés internationaux.
La législation anti-LGBT+ promulguée en mai dernier par le président Museveni a suscité une vive réaction tant au niveau des organisations de défense des droits humains que de nombreux pays occidentaux, dénonçant la sévérité des peines infligées pour les relations homosexuelles et la « promotion » de l’homosexualité.