Orange avait montré son intérêt pour acquérir 40 % d’Ethio Telecom dès juillet 2021. Malgré un report du processus jusqu’en mars 2022 et une relance en novembre de la même année, la société a finalement décidé de se retirer de l’acquisition d’une part pouvant aller jusqu’à 45 % dans l’opérateur historique éthiopien, Ethio Telecom. Cette décision a été motivée par le constat d’Orange selon lequel les conditions actuelles ne permettaient pas une mise en œuvre rapide de leur stratégie, compromettant ainsi la création de valeur pour leur entreprise.

La mise en vente initiale de 40 % d’Ethio Telecom par le gouvernement éthiopien en juillet 2021 avait été sujette à des reports multiples en raison du contexte socioéconomique mondial. Le processus avait finalement été relancé en novembre 2022, simultanément avec la réouverture du processus d’attribution de la seconde licence télécoms (Licence B) du pays, suspendu en décembre 2021.

Le retrait d’Orange du marché éthiopien survient peu après la seconde suspension du processus d’attribution de la Licence B par le gouvernement éthiopien, invoquant un manque d’intérêt du marché et mettant en avant les conflits en cours dans certaines régions de la Corne de l’Afrique, selon les informations relayées par Bloomberg.

En mars dernier, Orange avait également abandonné son intention d’entrer à court terme sur le marché télécoms nigérian, citant des conditions peu propices à l’opération. La société considère qu’occuper une position de premier ou deuxième plan est essentielle pour réussir, mais cette perspective n’était pas garantie au Nigeria en raison de la saturation et de la concurrence féroce entre les principaux opérateurs nationaux tels que MTN, Globacom, Airtel et 9mobile, ainsi que la présence d’opérateurs de réseau mobile virtuel (MVNO) et de fournisseurs d’accès Internet (FAI), entre autres.