La Commission Nigériane des Communications (NCC) a autorisé une augmentation des tarifs des services de télécommunication, répondant ainsi aux demandes des opérateurs qui faisaient face à une hausse de leurs coûts d’exploitation. Cette décision, bien que nécessaire pour assurer la pérennité du secteur, soulève des interrogations sur son impact sur le pouvoir d’achat des consommateurs, en particulier les plus modestes.
Les raisons de cette hausse
Les opérateurs télécoms nigérians ont justifié cette demande d’augmentation tarifaire par plusieurs facteurs :
-la dépréciation du naira : la monnaie nigériane a perdu de sa valeur, ce qui a renchéri l’importation des équipements nécessaires au fonctionnement des réseaux.
-la hausse du prix du carburant : le diesel, essentiel au fonctionnement des tours de téléphonie mobile, a vu son coût augmenter de manière significative.
-la montée en flèche de l’inflation a également impacté les coûts d’exploitation des opérateurs.
Un équilibre à trouver entre les intérêts des opérateurs et ceux des consommateurs
Si cette hausse de tarifs est nécessaire pour garantir la qualité des services et encourager les investissements dans les réseaux, elle risque également de pénaliser les consommateurs, notamment ceux qui vivent en zones rurales et dont le pouvoir d’achat est limité.
Pour tenter de trouver un équilibre, la NCC a fixé un plafond à cette augmentation, limitant ainsi l’impact sur les portefeuilles des Nigérians. Cependant, il reste à voir si cette mesure suffira à contenir l’inflation des tarifs.
Les enjeux de l’inclusion numérique
Cette hausse des tarifs pourrait également compromettre les efforts de l’État pour favoriser l’inclusion numérique. En effet, un coût de l’accès à internet plus élevé pourrait dissuader une partie de la population, notamment les plus démunis, de se connecter.
Les défis à venir
Les autorités nigérianes devront désormais veiller à ce que cette augmentation tarifaire ne pénalise pas les consommateurs les plus fragiles. Des mesures d’accompagnement pourraient être envisagées, comme la mise en place de forfaits sociaux ou le développement de zones blanches.