L’Autorité de régulation des communications de Namibie (CRAN) avait récemment organisé une vente aux enchères des bandes de fréquences télécoms de 700 MHz et 800 MHz, mais aucun opérateur télécoms n’avait réussi à soumettre une offre convaincante.
Plus récemment, cette vente aux enchères a abouti à la conclusion d’une transaction fructueuse, rapportant ainsi 28,5 millions de dollars namibiens, soit environ 1,9 million de dollars américains. Cette opération a permis d’attribuer des licences d’exploitation pour la technologie mobile de cinquième génération (5G) à Telecom Namibia (TN), MTC, ainsi qu’à Loc8 Mobile, un fournisseur d’accès à Internet.
Chacune de ces entreprises a acquis l’un des trois lots disponibles. Loc8 Mobile a investi 5,1 millions de NAD pour le lot A, comprenant 2 x 20 MHz dans la bande des 700 MHz. TN a remporté le lot B, composé de deux blocs de 2 x 10 MHz dans la plage de 700 MHz-800 MHz, avec une offre de 8 millions de NAD. Quant à MTC, elle a obtenu 2 x 20 MHz dans la bande des 800 MHz (lot C) pour 15,4 millions de NAD. Ces licences de spectre sont valables pour une période de 10 ans, avec la possibilité de renouvellement, tout en étant soumises aux réglementations relatives à leur annulation ou à leur transfert.
La CRAN a également accordé une période d’expérimentation de trois mois pour les services et réseaux 5G, valable jusqu’au 31 décembre 2023. De plus, elle a imposé aux titulaires de licences l’obligation d’étendre la couverture 4G, en particulier dans les régions de Kunene, Zambezi, Otjozondjupa, Omaheke, Hardap et Kavango West, où la couverture de la population est inférieure à 80 %. Ces titulaires de licences doivent fournir des services mobiles 4G et 5G offrant une vitesse de données en liaison descendante supérieure ou égale à 20 Mb/s, tout en respectant les normes de qualité de service (QoS).
Emilia Nghikembua, directrice générale de la CRAN, a souligné que l’attribution des licences 5G représente une étape cruciale dans la vision du régulateur visant à améliorer l’accès aux services de télécommunications en Namibie et à accélérer la quatrième révolution industrielle. Notons que lors de la première vente aux enchères du spectre, aucun opérateur télécoms n’avait réussi à susciter l’intérêt.