En Mauritanie, le gouvernement s’engage à renforcer l’infrastructure télécoms nationale, assurant ainsi des services fiables à l’ensemble de la population. Actuellement dépendant principalement du câble ACE auquel le pays s’est connecté en 2011, la Mauritanie initie un projet visant à établir une liaison avec un deuxième câble sous-marin à fibre optique.Trois entreprises, dont la société sénégalaise Sonatel, le Mauritania Submarine Link Consortium et la société irlandaise EllaLink, ont manifesté leur intérêt et soumis des offres à la commission de passation des marchés publics du ministère de la Transformation numérique, de l’Innovation et de la Modernisation de l’administration.
L’appel d’offres, lancé en août dernier, prévoit un contrat englobant la fourniture du câble et des équipements sous-marins, la construction de l’infrastructure de réception, la prestation du service de connectivité, ainsi que la maintenance du réseau. Le projet devrait être complété dans un délai de 24 à 36 mois.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet « WARCIP Mauritanie », visant à étendre la couverture géographique des réseaux à bande passante élevée et à réduire les coûts des services de communication dans le pays. Avec le soutien financier de la Banque mondiale (10 millions €) et de la Banque européenne d’investissement (BEI) (25 millions €), le nouveau câble renforcera l’infrastructure numérique nationale de la Mauritanie, complémentaire au câble « African Coast to Europe » (ACE) auquel le pays s’est connecté en 2011. Cette avancée permettra d’offrir une connectivité Internet haut débit fiable aux populations et aux entreprises mauritaniennes, accélérant ainsi la transformation numérique du pays.
Selon les dernières statistiques de l’Autorité de régulation (ARE), la Mauritanie comptait 3,28 millions d’abonnés aux services Internet (fixe et mobile) en 2021, représentant un taux de pénétration de 76 %.