Au Maroc, McDonald’s se retrouve au cœur d’une controverse suite à des allégations de soutien à l’armée israélienne, ce qui a déclenché un mouvement spontané de boycott de la part des citoyens.
La colère du public a émergé après que la franchise israélienne de McDonald’s, détenue par Alonyal Limited, ait décidé d’offrir des repas gratuits aux militaires israéliens, provoquant des réactions indignées au Maroc. McDonald’s est implanté dans le royaume depuis trois décennies, y ayant établi une présence solide jusqu’à récemment.
Les tensions croissantes dans la bande de Gaza ont exacerbé la situation, associant de façon indélébile la perception de McDonald’s au Maroc au soutien présumé de Washington à Tel-Aviv.
La franchise marocaine, appartenant à l’entreprise First Rest International depuis 1992, cherche désespérément à éviter des conséquences désastreuses. Les 70 restaurants McDonald’s au Maroc ont enregistré une baisse de fréquentation, mettant en péril la viabilité financière de l’entreprise.
Face à cette crise, McDonald’s Maroc a lancé une communication agressive pour se distancer de l’armée israélienne. La société a lancé des campagnes publicitaires dans les médias nationaux, payant pour des interviews visant à répondre aux « questions et rumeurs infondées ».
La franchise insiste sur son caractère « 100% marocain », mettant en avant un capital et des employés entièrement marocains. Elle a également diffusé des vidéos pour exprimer son empathie envers les victimes civiles à Gaza, mais ces initiatives ne semblent pas apaiser l’indignation du public.
Sur les réseaux sociaux, les réactions favorables à la cause palestinienne sont parfois censurées, renforçant ainsi la méfiance envers McDonald’s. En revanche, les commentaires négatifs reflètent le mécontentement des citoyens marocains.