L’Autorité Malienne de Régulation des Télécommunications (AMRTP) a annoncé une nouvelle échéance pour l’identification des cartes SIM. Initialement fixée au 15 décembre 2024, cette date a été repoussée au 15 avril 2025. Cette décision fait suite aux difficultés rencontrées lors de la première phase de l’opération et à la volonté de permettre à un plus grand nombre de Maliens de se conformer à cette nouvelle réglementation. Les cartes sim non identifiées seront purement désactivés à la nouvelle date fixée. Ceci en vue d’assainir la base de données des abonnés télécoms du Mali.
Pourquoi ce report ?
Plusieurs facteurs ont motivé ce report. Tout d’abord, l’engouement des populations pour cette démarche a rapidement saturé certains centres d’enregistrement. Ensuite, des difficultés logistiques, notamment dans les zones rurales, ont ralenti le processus. Enfin, certains abonnés ont rencontré des difficultés pour fournir les documents nécessaires à leur identification.
Les enjeux de l’identification des cartes SIM
L’identification des cartes SIM est une mesure essentielle pour renforcer la sécurité numérique au Mali. En associant chaque numéro de téléphone à une identité unique ou à son numéro d’Identification National (NINA), les autorités espèrent dans un premier temps, lutter contre la cybercriminalité. En traçant les utilisateurs, il devient plus difficile de commettre des fraudes, des arnaques ou de diffuser des contenus illicites.
Ensuite cette action permet de limiter les activités des groupes armés. L’identification des cartes SIM permet de mieux contrôler les communications et de restreindre les moyens d’action des groupes terroristes.
Enfin, l’identification améliore la qualité des services. Une meilleure connaissance des utilisateurs permet aux opérateurs de télécommunications d’adapter leurs offres et d’améliorer la qualité de leurs services.
Des défis à relever
Si cette mesure est essentielle pour le développement d’un secteur des télécommunications sécurisé et fiable, sa mise en œuvre soulève de nombreux défis. Parmi ceux-ci, on peut citer :
-la sensibilisation des populations. Il est crucial de mener des campagnes d’information pour expliquer les enjeux de l’identification des cartes SIM et inciter les citoyens à se conformer.
-l’accès aux infrastructures. Dans les zones rurales, l’accès aux centres d’enregistrement et aux réseaux de télécommunications peut être limité.
-la fourniture de documents d’identité. Certains citoyens, notamment dans les zones les plus reculées, ne disposent pas des documents nécessaires pour s’identifier.