Dans un contexte marqué par la prolifération des fausses informations et la manipulation de l’information à des fins malveillantes, les États-Unis et la Côte d’Ivoire ont franchi une étape importante en matière de coopération bilatérale. Lundi 29 avril 2024, à Abidjan, les deux pays ont signé un accord historique visant à lutter contre la désinformation, en particulier la manipulation de l’information par des acteurs étatiques étrangers.

Cet accord, le premier du genre entre les États-Unis et un pays africain partenaire, témoigne de l’engagement mutuel des deux nations à promouvoir des écosystèmes d’information fiables et résilients.

Le protocole d’accord signé par l’ambassadrice des États-Unis en Côte d’Ivoire, Jessica Davis Ba, et le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Léon Kacou Adom, établit un cadre de coopération bilatérale pour réduire l’impact de la désinformation.

Deux axes majeurs de collaboration:

  • Soutenir les initiatives ivoiriennes: L’accord vise à appuyer les efforts déjà déployés par la Côte d’Ivoire dans la lutte contre la manipulation de l’information et les fake news. Le projet « En Ligne Tous Responsables », initié par le ministère de la Communication, est un exemple concret de cette démarche.
  • Renforcer les capacités des acteurs ivoiriens: Un programme de formation sera mis en œuvre en collaboration avec le Global Engagement Center du Département d’État américain. Ce programme permettra de renforcer les capacités des journalistes et de la société civile ivoirienne à identifier et à contrer la manipulation de l’information.

L’accès à une information fiable et vérifiée est un pilier essentiel des sociétés démocratiques. La lutte contre la désinformation et les fake news s’avère donc cruciale pour garantir la liberté d’expression, le débat public éclairé et la prise de décision fondée.

Le ministre Léon Adom Kacou a salué la signature de cet accord, soulignant qu’il « offre à la Côte d’Ivoire l’opportunité d’accroître les capacités de la police nationale et des instances de régulation de la presse pour contrôler et combattre la manipulation de l’information en ligne ».