Une alliance franco-marocaine pour révolutionner l’agriculture par le numériqueLe Maroc et la France viennent de renforcer leur coopération dans le domaine agricole en signant un accord ambitieux sur l’agritech. Paraphé lors du Salon international de l’agriculture de Paris, ce partenariat vise à favoriser l’innovation et à accélérer la transformation numérique du secteur. L’objectif est clair : mettre les nouvelles technologies au service d’une agriculture plus performante, durable et compétitive.
Derrière cette initiative se trouvent La Ferme Digitale, une communauté française d’entreprises engagées dans la modernisation du monde agricole, et le pôle digital du ministère marocain de l’Agriculture. Ensemble, ils entendent faciliter le partage de savoir-faire, encourager l’émergence de projets communs et stimuler l’investissement dans des solutions technologiques adaptées aux réalités du terrain. Pour le Maroc, cette collaboration s’inscrit pleinement dans la stratégie Génération Green 2020-2030, qui mise sur la digitalisation pour améliorer la gestion des ressources et fluidifier l’accès aux marchés.
Le ministre marocain de l’Agriculture, Ahmed El Bouari, a insisté sur le rôle clé du numérique dans la modernisation du secteur. Selon lui, ces outils permettent non seulement d’optimiser l’utilisation des ressources, notamment l’eau et les sols, mais aussi d’améliorer la traçabilité des produits agricoles et d’ouvrir de nouvelles perspectives commerciales. Il s’agit d’une opportunité en or pour les start-up marocaines, qui pourront bénéficier de l’expérience française et d’un cadre propice à l’innovation.
Dans un continent où l’agritech connaît une croissance fulgurante, avec plus de 600 millions de dollars investis dans ce domaine en quatre ans, le Maroc veut prendre une longueur d’avance. Toutefois, pour que cette ambition se concrétise, il faudra relever plusieurs défis, notamment en matière de formation, de gouvernance des ressources naturelles et d’accès aux financements. Cet accord n’est qu’un premier pas, mais il ouvre la voie à une transformation en profondeur d’un secteur crucial pour l’économie marocaine.