Le Kenya poursuit son ambition de devenir un leader du numérique en Afrique en intensifiant ses efforts pour améliorer l’accès à Internet. Conscient que la connectivité est un moteur essentiel de développement économique et social, le gouvernement multiplie les initiatives pour étendre la couverture du réseau et démocratiser son usage.

Dans cette optique, les autorités examinent un partenariat stratégique avec Ericsson, l’un des géants suédois des infrastructures télécoms. Cette collaboration pourrait jouer un rôle clé dans la réduction de la fracture numérique, alors qu’une part importante de la population demeure encore privée d’Internet mobile. D’après les chiffres de l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie mobile, plus de 35 millions de Kényans ne sont toujours pas connectés, un chiffre préoccupant pour un pays qui se positionne comme un hub technologique en Afrique de l’Est.

Les discussions entre le gouvernement et Ericsson s’inscrivent dans un projet plus vaste de modernisation des infrastructures télécoms du pays. L’État a fixé des objectifs ambitieux : déployer plus de 100 000 kilomètres de fibre optique, installer 25 000 points d’accès Wi-Fi gratuits et créer des villages numériques dans chacun des 1 450 districts du pays. Une initiative qui repose largement sur la participation du secteur privé, considéré comme un levier essentiel pour accélérer la transformation numérique et garantir une inclusion technologique à grande échelle.

Mais améliorer la couverture réseau ne suffira pas à combler entièrement le fossé numérique. L’accès à Internet mobile est souvent entravé par plusieurs obstacles, même dans les zones couvertes. Le coût des smartphones compatibles, le manque de sensibilisation et de formation numérique ou encore les préoccupations liées à la sécurité en ligne freinent l’adoption massive de cette technologie.

Le défi pour le Kenya ne réside donc pas uniquement dans la mise en place d’infrastructures modernes, mais aussi dans la création d’un environnement propice à leur utilisation. Une approche globale combinant investissements, education numérique et régulation adaptée pourrait permettre au pays de tirer pleinement parti de son potentiel technologique et de s’imposer comme un modèle d’innovation en Afrique.

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