L’Assemblée des Régulateurs des Télécommunications de l’Afrique Centrale (ARTAC) a clôturé sa 9ème session ordinaire, à Kinshasa, ce 15 novembre, en adoptant une série de réformes majeures destinées à renforcer son rôle dans la régulation du secteur des télécommunications en Afrique centrale.

Une nouvelle dynamique pour l’ARTAC

Au cœur des discussions, la question de la sécurité des données a occupé une place centrale. Les régulateurs ont souligné l’importance de mettre en place des cadres réglementaires solides pour protéger les données personnelles des citoyens et renforcer la confiance dans l’économie numérique.

Les travaux de cette session ont également abouti à d’importantes décisions institutionnelles :

•De nouveaux statuts

L’ARTAC s’est dotée de nouveaux statuts, renforçant son rôle de coordination et de coopération entre les régulateurs nationaux. Ces statuts prévoient notamment la création d’un Comité de coordination et l’adoption d’un code de transparence et de bonne gouvernance.

•Un plan stratégique ambitieux

L’organisation s’est dotée d’un plan stratégique triennal (2025-2027) qui fixe les grandes orientations de son action pour les prochaines années. Ce plan vise à renforcer la coopération régionale, à promouvoir l’innovation et à améliorer les services de télécommunications dans la sous-région.

•Un nouveau logo

Symbolisant ce renouveau, l’ARTAC a dévoilé un nouveau logo, reflétant son identité et ses ambitions.

Nouveau logo de l’ARTAC

Une contribution financière accrue pour plus d’actions

Afin de financer ses activités et renforcer son indépendance, les membres de l’ARTAC ont décidé d’augmenter leurs contributions financières, passant de 10 à 15 millions de francs CFA par an. Ces ressources supplémentaires permettront à l’organisation de mener à bien de nouveaux projets et d’organiser davantage de formations pour les régulateurs nationaux.

Un nouveau bureau pour de nouveaux défis

À l’issue de cette session, un nouveau bureau a été élu. Christian Katende, président de l’ARPTC de la RDC, a été élu président de l’ARTAC. Il succède ainsi à Louis-Marc Sakala, DG de l’ARPCE Congo.

L’intégration du secteur postal

Une autre nouveauté majeure de cette session est l’intégration du secteur postal au sein des missions de l’ARTAC. L’organisation s’engage désormais à soutenir le développement des services postaux en Afrique centrale et à encourager la création d’organes de régulation nationaux dédiés.

Les défis à venir

Les régulateurs de l’Afrique centrale sont conscients des défis qui les attendent. Le développement rapide des technologies de l’information et de la communication, la nécessité de garantir la sécurité des réseaux et la protection des données personnelles sont autant de sujets qui nécessitent une attention particulière. L’ARTAC entend jouer un rôle moteur dans l’accompagnement des pays de la sous-région face à ces enjeux.