Avec la rapide avancée de la numérisation en Afrique, les nations du continent sont confrontées aux défis de la sécurité numérique dont la cybercriminalité notamment. Elles cherchent à résoudre ces problèmes en établissant des partenariats pour répondre à des situations variées, parfois urgentes comme c’est le cas actuellement de l’Afrique du Sud.
Le 19 juin, Ronald Lamola, ministre de la Justice de l’Afrique du Sud, et Catherine Colonna, ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères, ont officiellement signé un protocole d’accord. Cette collaboration vise à renforcer les capacités de l’Unité sud-africaine des enquêtes spéciales (SIU) dans la lutte contre la cybercriminalité. De plus, cet accord entraînera la création d’une académie de lutte contre la corruption, qui sera implantée à Tshwane, une municipalité de la province de Gauteng où se trouve la capitale Pretoria.
» La formation que nous recevrons sera extrêmement bénéfique, car elle permettra à nos enquêtes cybernétiques d’atteindre les normes internationales. Les crimes de cette nature ne sont plus limités à un seul pays, mais ont une portée transnationale. Une telle coopération sera inestimable et contribuera à renforcer nos compétences afin de faire face efficacement à la cybercriminalité dans notre pays. » a ainsi lâché Ronald Lamola.
La question de la cybersécurité est devenue d’une importance cruciale, nécessitant une attention accrue de la part des pays africains. Il est essentiel de se protéger contre les menaces provenant d’Internet, et certains pays du continent, dont l’Afrique du Sud, ont déjà pris des mesures significatives dans cette direction. À ce jour, en décembre 2022, 18 pays sur les 54 ont élaboré leurs propres stratégies nationales de cybersécurité, tandis que 22 pays disposent d’équipes nationales de réponse aux incidents informatiques (CIRT).
‘ Depuis le début de notre collaboration, des représentants de la SIU ont effectué des visites en France, où ils ont pu observer et bénéficier de l’expertise française en matière d’enquêtes cybernétiques. Grâce à cette étroite coopération avec les experts français, la SIU compte désormais 22 formateurs qualifiés, aptes à dispenser des formations à d’autres enquêteurs. » tels ont été les propos tenus par Catherine Colonna.
En plus de la SIU, cette collaboration profitera également à d’autres organismes responsables de l’application de la loi et de la lutte contre la corruption au sein de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), ainsi qu’aux pays membres et non membres du Commonwealth.