Le câble sous-marin en fibre optique Medusa, étiré sur une distance de plus de 8 700 km, avait à l’origine pour dessein de connecter divers pays bordant la Méditerranée, incluant le Maroc, le Portugal, l’Espagne, la France, l’Algérie, la Tunisie, l’Italie, la Grèce, Chypre et l’Égypte. Récemment, la Libyan United International Company (LUIC), un consortium d’entreprises libyennes actives dans le secteur des communications, a conclu un accord visant à relier la Libye à ce réseau.

Le projet Medusa se compose de 24 paires de fibres optiques, offrant une capacité totale de 480 térabits. Son financement, d’un montant de 342 millions d’euros, provient d’AFR-IX Telecom, Orange et l’Union européenne. Les travaux ont été amorcés en juillet, et la mise en service est prévue entre 2025 et le début de 2026, avec une durée de vie estimée à 25 ans.

Ce partenariat s’inscrit dans le cadre des efforts engagés depuis 2021 par le gouvernement libyen et le secteur privé pour revitaliser le secteur des télécommunications du pays, qui avait été affecté par des contraintes sociopolitiques. En octobre 2022, la Libyan Post, Telecommunications and Information Technology Company (LPTIC) a signé un accord de partenariat avec l’entreprise américaine Cisco. En 2021, cette entreprise publique avait déjà établi un accord de service avec la société italo-libyenne Retelit Med et exploré des opportunités de coopération avec la Chine, les États-Unis et le Royaume-Uni.

Une fois opérationnel, le câble Medusa devrait non seulement améliorer la qualité et l’étendue des services Internet haut débit en Libye, mais également réduire les coûts de ces services. Cela permettra de toucher un public beaucoup plus large pour répondre à la demande croissante. Selon les données de DataReportal, en début d’année 2023, la Libye comptait 3,14 millions d’utilisateurs Internet, établissant un taux de pénétration de 45,9 %.