Vodafone Cameroon est dans le tourment. Depuis le 14 septembre, l’entreprise a été sommée par l’Agence de régulation des télécommunications, de suspendre ses activités de fourniture de connexion internet. Plusieurs centaines d’emplois sont menacés.
L’autorité de régulation des télécommunications reproche à l’entreprise de fonctionner sans détenir de licence. En effet, c’est à la suite d’un accord de marché passé entre Afrimax et le groupe vodafone, que l’entreprise Vodafone Cameroon exerce dans le pays en qualité de Fournisseur d’Accès Internet. En ce qui concerne la licence d’exploitation, elle a été obtenue par la Société Northwave Sarl, une société qui a par la suite été absorbée à 100% par Afrimax. Le problème se situe à ce niveau car selon Madame le Ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Liken, « les titres d’exploitations sont personnels, incessibles et ne confèrent aucun droit d’exclusivité ».
De plus, selon un communiqué du Directeur Général du Centre de Commerce Extérieur et des Relations Extérieures (CCERE), qui date du 17 septembre, les entreprises AFRIMAX et Vodafone Cameroun sont présentés comme des « sociétés de fait ». De ce fait, « des poursuites pénales et civiles ont été engagées contre Afrimax , Vodafone Cameroun et leurs dirigeants, auprès des instances judiciaires compétentes, afin que des sanctions sévères soient infligées » précise le communiqué.
Dans la foulée, ce sont les emplois de plusieurs centaines de personnes qui sont menacés : « Vodafone Cameroon emploie directement 116 personnes et a créé 1055 emplois indirects. Plus de la moitié des travailleurs est constituée de jeunes diplômés » s’est inquiété la société.
Les responsables de Vodafone Cameroon pour leur part expliquent avoir versé « 3 milliards de FCFA à l’Etat du Cameroun dont 2 milliards au titre des droits et taxes et 1 milliard de FCFA au titre de frais de régulation » et promet de mettre tout en œuvre pour que cette situation soit rétablie.