La mise en place d’une solution de vérification de l’âge pour les réseaux sociaux et les sites pornographiques pose un défi technique complexe. Les plateformes doivent trouver un moyen de vérifier l’âge des utilisateurs tout en respectant les réglementations européennes sur la protection des données personnelles (RGPD) et la protection de l’enfance.
L’utilisation de pièces d’identité comme moyen de vérification est considérée comme peu fiable et peu respectueuse des données personnelles par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil). L’usurpation d’identité est un risque important, et certains défenseurs du droit à l’anonymat sur Internet soulèvent également des inquiétudes.
Le gouvernement français avait lancé une expérimentation d’une solution de vérification d’âge en « double anonymat », qui utiliserait un tiers de confiance pour bloquer l’accès des mineurs aux sites pornographiques. Cependant, aucun bilan n’a encore été rendu sur cette solution.
En attendant, la Cnil a indiqué qu’elle jugeait acceptable l’utilisation de la validation de l’âge par carte bancaire (avec une transaction à zéro euro) ou par des méthodes d’estimation de l’âge basées sur l’analyse des traits du visage. Ces solutions sont considérées comme des mesures temporaires, bien qu’imparfaites. Marie-Laure Denis, la dirigeante de la Cnil, a souligné qu’il ne fallait pas se priver de ces solutions à court terme.
La recherche d’une solution techniquement fiable et respectueuse de la réglementation pour vérifier l’âge des utilisateurs des réseaux sociaux et des sites pornographiques reste un défi en cours. Les autorités de régulation et les plateformes continueront à travailler ensemble pour trouver des moyens appropriés et efficaces de protéger les mineurs en ligne tout en respectant la vie privée et les droits individuels.