Les trois géants du web, Google, Facebook et Twitter, sont sous le coup de plaintes qui les accusent d’apporter un soutien matériel au groupe État Islamique. Il leur est aussi reproché de contribuer à la radicalisation de certains terroristes.

Les réseaux sociaux ont radicalement changé les interactions entre les individus. Ainsi, il existerait selon les détracteurs de ces maitres du web, des groupes qui participent à la radicalisation des individus et au recrutement de nouveaux adeptes du terrorisme. Aux États-Unis par exemple, après la tuerie d’Orlando qui a fait plus de 50 morts, trois familles de victimes ont porté plainte contre Facebook, Google (YouTube) et Twitter, les accusant d’avoir apporté un « soutien matériel » au groupe terroriste qui a revendiqué cette attaque, l’Etat islamique. Aussi, ils sont accusés d’avoir fourni des « comptes qui ont été utilisés pour propager leur propagande extrémiste, lever des fonds et attirer de nouvelle recrues. »
Selon les parents de victimes, sans ce soutien, « l’essor de l’Etat islamique en tant que groupe terroriste le plus redouté au monde au cours de ces dernières années n’aurait pas été possible. »

A ces accusations, les responsables de Facebook se veulent rassurants. Selon un porte-parole de Facebook qui s’est confié à CNN, « les groupes qui s’engagent dans une activité terroriste ou les contenus qui expriment un soutien à une telle activité n’ont pas leur place », sur le réseau social. Pour contrer de telles initiatives, ou encore pour limiter la portée d’un contenu de nature à encourager le terrorisme, poursuit-il, « Nous prenons des mesures rapides pour supprimer ce contenu quand il est signalé. »

Après les attentats de Paris en novembre 2015, le père d’une des victimes avait aussi porté plainte contre Facebook, Twitter et Google. Mais jusque-là, aucune de ces plaintes n’a encore abouti. La justice américaine par exemple ne s’est pas encore penché sur la possibilité de tenir les plateformes responsables des contenus que leurs utilisateurs publient.

Du côté de ces sociétés, l’on est encore à la phase d’annonce, et les actions concrètes tardent à voir le jour. En début de ce mois, Facebook, Microsoft, Twitter et YouTube ont fait part de leur intention de mettre en place une base de données commune de contenus terroristes, qui permettra d’éviter les propagations de contenus à caractères propagandistes.