« Power Paper », littéralement « papier énergie », c’est le résultat des recherches de plusieurs chercheurs au sein de l’université de Linköping en Suède. Ce matériau de la taille d’une feuille de papier est capable de fournir autant d’énergie que plusieurs super-condensateurs. 

La « Power Paper » a la forme d’une feuille de papier de 15 centimètres de diamètre pour une épaisseur inférieure à 0,5 millimètre. Jesper Edberg, un membre de l’équipe de chercheurs l’a décrit dans la revue Advenced Science en ces termes : « ces fibres mesurent 20 nanomètres de diamètres et elles ont été ajoutées à une solution d’eau qui contient du polymère chargé avec de l’électricité. Le polymère forme ensuite un revêtement fin qui recouvre les fibres. Les fibres recouvertes sont entremêlées et le liquide entre les espaces de ces fibres agit comme un électrolyte. »

L’avantage de cette découverte réside principalement dans son format peu encombrant. De plus en plus, les constructeurs tendent à produire des équipements peu encombrants et à ce niveau l’une des difficultés reste la source d’énergie. Les batteries qui sont utilisées par exemple pour l’alimentation des Smartphones leur imposent un design particulier. La « Power Paper » pourrait révolutionner cette industrie. De plus, le temps de rechargement serait très réduit contre un cycle de vie plus long.

Dans une interview accordée à SciDev.Net, Abdellah Malti, un autre membre de l’équipe qui effectue ces recherches a donné des détails dans le processus de fabrication du matériau : « le “power paper” est fabriqué à partir de cellulose, que l’on mixe avec un polymère (ce qu’on appelle couramment du plastique) qui conduit de l’électricité, puis on y joute de la glycérine (un autre produit végétal), et puis on met le tout dans un four. C’est une méthode de fabrication extrêmement simple » explique le chercheur.

Aux dires des chercheurs, cette découverte, parce qu’elle combine « d’excellentes conductivités électroniques et ioniques », va révolutionner nos habitudes. Pour l’heure, les études continuent et le « power paper » pourrait être produit à grande échelle dans les 5 années à venir.  D’autre part le gouvernement suédois a mis à disposition des chercheurs, un montant de  3,6 millions d’euros (plus de 2,36 milliards de FCFA).