Le président de la Banque africaine de développement, le Dr Akinwumi Adesina, a annoncé un engagement total envers l’initiative « Early Warning for All » du Secrétaire général des Nations unies et envers le Fonds pour le financement des observations systématiques.
La Banque a été chargée de la mise en œuvre de ce fonds en Afrique. Le Dr Adesina a mis en lumière les répercussions désastreuses du changement climatique sur les économies africaines lors du Sommet de l’ambition climatique des Nations unies.
Malgré la contribution minime de l’Afrique, soit 3 % des émissions globales de gaz à effet de serre, le continent subit des pertes annuelles de 7 à 15 milliards de dollars en raison des effets du changement climatique. Ce chiffre pourrait grimper à 50 milliards de dollars au cours des sept prochaines années. Le déficit de financement climatique de l’Afrique est estimé à 213 milliards de dollars d’ici 2030.
Le Dr Adesina a présenté cinq mesures par lesquelles la Banque africaine de développement soutient l’adaptation au climat en Afrique. Tout d’abord, la Banque mobilise 25 milliards de dollars pour l’adaptation au climat grâce au Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique, en partenariat avec le Global Center on Adaptation, afin de faciliter l’accès au financement de l’adaptation au climat pour les pays africains.
Ensuite, elle met en œuvre le programme « Desert to Power », d’une valeur de 20 milliards de dollars, visant à générer 10 000 mégawatts d’énergie solaire dans onze pays de la région sahélienne, fournissant de l’électricité à 250 millions de personnes.
Troisièmement, la Banque a lancé un Fonds africain d’assurance climatique d’un milliard de dollars pour l’adaptation, destiné à protéger les pays africains contre les événements météorologiques extrêmes.
En partenariat avec d’autres acteurs, elle a également initié l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique (AGIA) pour mobiliser 500 millions de dollars en faveur de projets d’infrastructure verte et attirer 10 milliards de dollars d’investissements du secteur privé dans des actifs d’infrastructure verte en Afrique.
Enfin, le Fonds africain de développement a créé une Fenêtre d’action climatique de 429 millions de dollars pour soutenir la résilience climatique de 37 pays africains à faible revenu. Cela inclut une assurance récolte et bétail pour 20 millions d’agriculteurs et l’accès à des systèmes d’information climatique pour 20 millions de personnes, avec des plans d’expansion estimés à 13 milliards de dollars.
Le Dr Adesina a affirmé que la Banque africaine de développement était totalement engagée à fournir une adaptation au climat et des systèmes d’alerte précoce pour tous, en réponse aux défis du changement climatique en Afrique.