Selon les données de la société de recherche MAGNiTT, le financement par capital-risque des startups technologiques africaines a connu une baisse significative de 54% au premier semestre de 2023. Les sociétés de capital-risque ont investi 951 millions de dollars dans l’écosystème technologique africain au cours de cette période, marquant un déclin par rapport au premier semestre de 2022.

Le nombre de transactions conclues a également diminué de 50%, avec seulement 15 sorties enregistrées jusqu’à présent en 2023. Malgré cette contraction du financement, les startups de la fintech sont restées un choix populaire pour les investissements par capital-risque, recevant 29% du financement total, suivies des start-ups de commerce électronique et de transport et logistique.

En termes de volume de transactions, le Nigeria a été en tête, suivi par le Kenya et l’Afrique du Sud, tandis que l’Égypte s’est classée en tête du continent en termes de valeur de transaction grâce à l’accord de 260 millions de dollars de MNT Halan. Il est intéressant de noter que les accélérateurs ont joué un rôle significatif dans le financement, dépassant les sociétés de capital-risque en volume d’investissement.

Des accélérateurs tels que ARM Labs Lagos, Catalyst fund, The Baobab Network et Norrsken Global se sont révélés être les investisseurs les plus actifs au premier semestre de l’année. En termes de valeur, les investissements internationaux ont dominé le top 10, avec Chimera Capital, Tencent, Blue Earth Capital, Sumitomo Corporation et Apis Partners en tête.

Les fluctuations économiques mondiales et régionales peuvent avoir un impact sur l’appétit des investisseurs pour le financement des start-up en Afrique. Si l’économie mondiale est instable ou si des défis économiques particuliers affectent la région, cela peut entraîner une réduction des investissements.

Les investisseurs peuvent percevoir certains pays africains comme présentant des risques plus élevés en termes de stabilité politique, réglementaire ou économique. Ces perceptions peuvent les dissuader d’investir davantage dans la région.

Outre cela, le marché des start-up en Afrique est encore relativement jeune et en développement. Les investisseurs peuvent être plus prudents et attendre une maturité accrue du marché avant de s’engager davantage en termes de financement.

Les start-up africaines peuvent souffrir d’un manque de visibilité et de sensibilisation de la part des investisseurs internationaux. Une meilleure promotion et une plus grande exposition médiatique pourraient contribuer à attirer davantage d’investissements.

Des défis tels que l’accès limité au financement, les contraintes réglementaires, les infrastructures insuffisantes et les difficultés liées à la propriété intellectuelle peuvent également limiter les opportunités de financement pour les start-up africaines.

Il est important de noter que malgré cette baisse, l’écosystème des start-up en Afrique continue de croître et de montrer un potentiel prometteur. Les gouvernements, les institutions financières, les organisations internationales et les acteurs locaux peuvent collaborer pour aborder ces problèmes et créer un environnement plus favorable au financement des start-up en Afrique.