Le bras de fer qui perdure entre la Direction générale de l’Office national des télécommunications (Onatel) du Burkina Faso et le Syndicat national des télécommunications (Synatel) a fini par attirer l’attention des hautes autorités du pays. En effet, le premier ministre burkinabè, Paul Kaba Thiéba a entrepris des négociations entre les deux parties pour mettre fin à la crise que cette situation occasionne dans le secteur des télécommunications.
Les actions de Paul Kaba Thiéba visent à ramener le calme au sein de l’Onatel. D’autant plus que de nombreux dysfonctionnements sont constatés sur le réseau et la distribution des cartes de recharges est perturbée. Pour ce faire, il s’est engagé à prendre des dispositions pour que les grévistes puissent reprendre les discussions avec le directeur général de l’opérateur historique des télécommunications, Mohamed Naini. Le 29 septembre, il a reçu une délégation du Syndicat national des télécommunications (Synatel), avec à sa tête son secrétaire général Souleymane So. Selon ce dernier, la faute incombe à la Direction générale de l’Onatel, qui aurait d’ailleurs rompu tout contact avec le syndicat, en vue d’une négociation pour une éventuelle prise en compte de leurs revendications.
Siège de l’Onatel / © DRAu terme des échanges, le Premier ministre a laissé entendre que les négociations seront reprises avec la Direction générale dans les prochains jours. En ce qui concerne ladite Direction générale, elle a annoncé dans un communiqué qu’elle est disposée à reprendre les négociations.
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Mais avant toute négociation, Souleymane So entend tenir une séance de travail avec ses collaborateurs afin de les informer de la nécessité de la reprise des négociations. C’est à la suite de cela que le mot d’ordre de grève en vigueur depuis le 20 septembre 2016, pourrait être levé.
En attendant, les consommateurs ne savent pas à quel saint se vouer. Certains menacent de marcher sur le siège de l’Onatel tandis que d’autres encore envisagent tout simplement de changer d’opérateur.