Face aux dysfonctionnements constatés sur le réseau de l’Office national des télécommunications (Onatel), depuis le 21 septembre 2016, l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep) du Burkina Faso n’est pas allé du dos de la cuillère. Au terme de la 4ème session extraordinaire de son Conseil, le régulateur a infligé une amende de 5 milliards F CFA à la société de télécommunications.

Depuis de nombreux jours, des plaintes récurrentes faisaient état d’indisponibilité des services de l’Onatel dans plusieurs localités. Selon ces plaintes, depuis le 21 septembre, les localités de Kokologo, Komki-Ipala, Poa, Tanghin-Dassouri, Koudougou et Ramongo sont sans couverture réseau. Dans les régions de l’Est et du Centre-Est, une rupture de la fibre optique a causé l’indisponibilité des réseaux fixe et mobile et cela depuis le 27 septembre. Et le 29 septembre, c’est l’indisponibilité totale des services internet qui a été constatée à Ouagadougou, et sur le reste du territoire burkinabè. Une équipe de l’Arcep dépêchée dans ces différentes localités a confirmée toutes les irrégularités citées. C’est à la suite de cela que l’amende a été infligée à l’Onatel.

                                                                          Siège de l’Onatel /  © DR 

Les pertes dues à ces dysfonctionnements sont nombreuses. D’une part, les autres opérateurs ont subi des dommages qui ont été répercutés chez leurs abonnés. Mais aussi, les activités économiques telles que le secteur bancaire n’a pas été épargné. « La plupart des banques situées à Koudougou, ayant loué des liaisons spécialisées avec Onatel S.A. ont vu notamment leurs Guichets Automatiques bloqués », précise l’Arcep.

Lire aussi : BURKINA : Paul Kaba Thiéba s’interpose pour mettre fin à la crise qui secoue l’Onatel

Les employés de l’Onatel réunis au sein du syndicat national des télécommunications (SYNATEL), ont entrepris une grève depuis le 20 septembre dernier, en raison, ont-ils soutenu, de nombreuses irrégularités constatées au sein de l’entreprise. Cet arrêt de travail a conduit à un arrêt de la maintenance et le dépannage des installations, d’où les dysfonctionnements qui s’en sont suivi.

L’Onatel a donc jusqu’au 20 octobre 2016, pour débourser la somme de 5 milliards de F CFA. Passé le délai du 4 octobre 2016, il lui sera infligé une amende de 100 millions de F CFA par jour de retard, jusqu’au rétablissement de son réseau.