Le Burkina Faso s’engage résolument dans la transformation numérique de son administration publique, avec pour ambition d’améliorer l’accessibilité et l’efficacité des services destinés aux citoyens. C’est dans cette dynamique que les autorités ont organisé, du 24 au 28 février à Bobo-Dioulasso, un atelier de bilan afin d’évaluer les progrès réalisés en 2024 et de définir les priorités pour l’année à venir.
Au cœur de cette réforme, 67 plateformes numériques ont été développées pour moderniser les procédures administratives. Si cinq d’entre elles sont déjà fonctionnelles, les autres sont encore en phase de déploiement. Ce vaste projet vise à alléger les lourdeurs bureaucratiques et à permettre aux citoyens de bénéficier de services plus rapides et plus accessibles. Toutefois, plusieurs défis freinent cette transition, notamment un déficit de compétences en développement informatique et une absence de politique claire pour faciliter l’adoption et la vulgarisation des nouvelles plateformes.
Face à ces obstacles, le gouvernement burkinabè a élaboré une stratégie pour 2025, mettant chaque ministère devant la responsabilité d’identifier les procédures à digitaliser, d’évaluer les contraintes et de fixer un calendrier précis pour leur mise en œuvre. Cette approche structurée témoigne d’une volonté de donner une impulsion décisive à la modernisation de l’administration. La ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabane, a souligné la nécessité pour le pays de se doter des moyens adéquats afin d’atteindre ces objectifs ambitieux.
Malgré ces avancées, le Burkina Faso affiche encore un retard dans le domaine du numérique, avec un score de 0,2895 sur 1 à l’indice de développement de l’administration en ligne (EGDI) des Nations unies, un chiffre inférieur à la moyenne africaine de 0,4247. Cet indicateur, qui mesure la performance des services en ligne, l’infrastructure des télécommunications et le capital humain, rappelle l’ampleur du chemin à parcourir.
L’enjeu dépasse la simple modernisation technologique. Il s’agit d’un défi stratégique pour le pays, qui doit impérativement combler son retard afin d’offrir à ses citoyens une administration plus réactive et efficiente. L’année 2025 s’annonce décisive dans cette quête d’une transformation numérique réussie.