L’arrestation et l’évasion de Nadeem Anjarwalla, un cadre supérieur de Binance, au Nigeria ont déclenché une série d’événements complexes, mettant à rude épreuve les relations juridiques entre le Kenya et le Nigeria. Cette affaire met en évidence les défis de l’extradition internationale et soulève des questions importantes concernant la gouvernance, la régulation et la responsabilité fiscale des grandes entreprises technologiques.

Anjarwalla, citoyen kenyan et britannique, a été arrêté au Nigeria le 26 février pour des accusations d’évasion fiscale liées aux activités de Binance au Nigeria. Cependant, il s’est évadé de sa détention à Abuja avant sa comparution devant un tribunal. Les autorités nigérianes accusent Binance de ne pas s’être enregistrée auprès du service fédéral des impôts nigériens (FIRS) et de ne pas avoir prélevé la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Binance et ses dirigeants ont nié ces allégations.

Le Nigeria a officiellement demandé au Kenya l’extradition d’Anjarwalla pour qu’il puisse répondre aux accusations portées contre lui. Cependant, le processus d’extradition pourrait s’avérer complexe et long, en raison des lois d’extradition du Kenya et de la nécessité d’une approbation judiciaire.

L’extradition d’Anjarwalla soulève des questions juridiques complexes liées aux lois d’extradition des deux pays. Le Kenya exigera un mandat d’arrêt officiel du Nigeria et l’approbation d’un tribunal kenyan avant de procéder à l’extradition. Les procédures d’extradition peuvent prendre des mois, voire des années, et impliquer des démarches administratives et juridiques fastidieuses. L’affaire Okemo et Gichuru, en cours depuis 2011, illustre la complexité et la longueur des demandes d’extradition.

L’affaire Anjarwalla met en lumière le pouvoir croissant des grandes entreprises technologiques dans les affaires transfrontalières et les défis de régulation et de responsabilisation de ces entités. Cette affaire soulève des questions importantes concernant la gouvernance des entreprises technologiques, la transparence fiscale et la coopération internationale dans la lutte contre l’évasion fiscale.