Lors d’une réunion historique qui s’est tenue à Nairobi, au Kenya, les régulateurs des télécommunications de l’Afrique se sont rassemblés sous l’égide de l’Union africaine des télécommunications (UAT) pour aborder une initiative sans précédent visant à améliorer la réponse aux situations d’urgence à travers le continent africain. Plus de 200 acteurs de l’industrie, parmi lesquels des régulateurs de télécommunications et des représentants du secteur commercial, ont participé à cet événement d’envergure continentale, démontrant l’engagement massif en faveur de cette cause cruciale.
L’objectif central de cette rencontre était de discuter de manière approfondie de la possibilité d’adopter un numéro d’urgence unique sur tout le continent, en prévision de l’Assemblée mondiale de normalisation des télécommunications (WTDC) prévue en octobre en Inde. Cette démarche ambitieuse cherche à garantir un accès rapide et efficace aux services d’urgence, visant à considérablement améliorer les temps de réponse en cas de crise à travers l’Afrique.
Dans une déclaration conjointe, les régulateurs ont appelé les États membres à examiner sérieusement la possibilité de mettre en œuvre un numéro d’urgence harmonisé au niveau mondial. Ceci serait conçu pour compléter les numéros d’urgence domestiques existants, suivant les recommandations pertinentes de l’Union internationale des télécommunications (UIT), une organisation qui joue un rôle central dans le développement des technologies de l’information et de la communication à l’échelle mondiale.
Le secrétaire général de l’UAT, John Omo, a souligné l’importance cruciale d’un numéro de télécommunications d’urgence commun en Afrique. Il a insisté sur le fait qu’un tel mécanisme faciliterait une coopération plus efficace lors de la réponse aux catastrophes, telles que les inondations, qui peuvent toucher différentes régions du continent.
Eliud Owalo, secrétaire du cabinet kényan en charge des informations, des communications et de l’économie numérique, a mis en lumière l’importance des normes en matière de télécommunications pour la connectivité des technologies de l’information et de la communication (TIC) et le développement industriel. Il a exprimé sa gratitude envers l’UIT pour son rôle de leader dans le domaine de la normalisation, considérant cela comme un élément clé pour le progrès des TIC.
Par ailleurs, David Mugonyi, directeur général de l’Autorité de régulation des communications du Kenya, a souligné l’impact significatif des normes mondiales sur la croissance, mettant en évidence leur capacité à accélérer ou à ralentir le développement dans le secteur des télécommunications.
Cette réunion marque une étape significative dans les efforts déployés pour renforcer la coordination et la coopération régionales en matière de télécommunications. L’objectif ultime de cette initiative est d’améliorer la sécurité et le bien-être des citoyens africains en cas d’urgence, un pas important vers la construction d’un continent mieux préparé face aux défis de demain.