Les révélations de l’ex-consultant de l’agence de sécurité américaine (NSA), Edward Snowden, continuent de faire parler d’elles. Des extraits de ces documents confidentiels, qui mettent à nu les pratiques des agences de renseignement britannique et américain, viennent d’être publiés par le quotidien Le Monde. En ligne de mire, des chefs d’États, des ministres, des hommes d’affaires, des ambassadeurs, des rebelles, africains, tous mis sous haute surveillance entre 2009 et 2010.

En 2009, ce sont plusieurs dizaines de documents confidentiels que Edward Snowden avaient publié. Si jusque-là le continent africain n’avait pas encore été cité, c’est désormais chose faite. Selon Le Monde qui a pu consulter ces documents, sur le continent africain, les services de renseignement américains et britanniques ne font pas que la traque aux terroristes et autres groupes mafieux. Ils investissent leurs ressources et réseaux à l’espionnage économique et diplomatique. La liste des cibles est bien longue. Outre les chefs d’États et les premiers ministres, ce sont aussi des représentations diplomatiques de certains pays Européens qui sont espionnés.

                               Edward Snowden a dénoncé certaines pratiques de la NSA

Les documents expliquent comment les communications de plusieurs responsables de haut niveau sont interceptées. Des systèmes électroniques sophistiqués aux réseaux satellitaires, d’énormes moyens sont engagés. Ainsi, plus de vingt pays sont concernés, aussi bien dans la partie francophone du continent que chez les anglophones. Ce sont entre autres : le Mali, la Somalie, le Zimbabwe, le Burkina Faso, le Togo, le Kenya, le Niger, l’Algérie.
Il faut noter que plusieurs groupes rebelles sont aussi dans les viseurs de ces services de renseignement, notamment au Tcahd, au Nigeria, au Darfour…

Lire aussi : L’armée américaine lâche Android au profit de l’Iphone 6s, jugé plus « stable »

Suite à ces publications, les réponses de la NSA et des services de renseignement technique britannique (GCHQ) sont de nature à justifier des actions jugées légales et conformes aux règles diplomatiques.

« Notre travail est mené conformément au strict cadre juridique et politique qui veille à ce que nos activités soient autorisées De plus, le régime légal des interceptions pratiquées par le Royaume Uni respecte totalement la Convention européenne des droits de l’homme », a confié un porte-parole du GCHQ à Le Monde.