En Côte d’Ivoire, la loi sur la communication audiovisuelle s’applique aux blogueurs, cyber-activistes, influenceurs et humoristes en ligne ayant plus de 25 000 abonnés. En effet, à partir de ce seuil, ils ne sont plus considérés comme des personnes physiques et sont soumis à cette loi qui impose le respect de certains principes généraux.
Le directeur des Affaires juridiques de la Haute autorité de la communication audiovisuelle, Siméon Koné, a souligné que ces principes comprennent la protection de la souveraineté, la défense nationale, les institutions de la République et la dignité de la personne humaine, entre autres. La loi exige également que les acteurs du web prennent des mesures pour protéger les mineurs contre les contenus nuisibles à leur développement.
En outre, la loi sur la communication audiovisuelle interdit l’incitation à la haine, à la discrimination ethnique, sociale et religieuse ainsi qu’à la xénophobie. Tout manquement à ces règles est passible d’une peine d’emprisonnement de 3 mois à un an et d’une amende de 2 à 10 millions de francs CFA.
Cependant, monsieur Siméon Koné se défend de limiter la liberté d’expression et de créativité, préférant plutôt un encadrement de cette liberté pour protéger les jeunes de l’exposition aux dérives sur les réseaux sociaux.
En octobre 2022, un projet de loi a été introduit par le monsieur Amadou Coulibaly, Ministre de la Communication et de l’Économie Numérique pour étendre les compétences de l’Autorité nationale de la presse et de la HACA dans le cadre des publications en ligne.