En Côte d’ivoire, l’accès aux données statistiques est une difficulté bien réelle depuis de nombreuses années. Plus difficile d’accès encore, les données sur le genre, pourtant indispensable pour définir les stratégies de développement et réduire les inégalités. A cet effet, un concours dénommé Techmousso qui a pour objectif d’émuler l’innovation de la part de la gent féminine afin de répondre à des problèmes spécifiques a été organisé.
La compétition Techmousso mettra en contact des organisations de la société civile qui interviennent sur les questions liées aux femmes et aux jeunes filles et des participantes issues des communautés technologiques. Les premières auront la lourde charge de mettre à disposition des données propres aux questions féminines, tandis que les secondes s’appuieront sur ces données et ces prescriptions, pour fournir des solutions technologiques aux problèmes soulevés. Elle se tiendra à Abidjan, de mai à juillet 2016, à travers 3 évènements majeurs. A la clé, des récompenses allant de 500.000 F CFA à 1.500.000 F CFA, que se partageront les 3 meilleurs projets innovants.
Dans le cadre de ce concours, lors de la première rencontre de concertation entre les organisations œuvrant dans le domaine du genre et les autorités de données, qui a eu lieu le 22 avril 2016, les échanges ont portées sur les problématiques de collecte de données sur le genre. Elle a vu la participation de plusieurs autorités dont M. Ibrahima Ba, Directeur générale de l’Institut Nationale de la Statistique (INS),qui n’a pas manqué de souligner le bien fondé du concours Techmousso :
« La thématique du concours est importante pour le pays car elle prend en compte les données du genre »
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Il faut préciser que ce concours est organisé par le Millennium Challenge Corporation (MCC), l’initiative Data2X de la Fondation des Nations Unies (UNF) et la Fondation WorldWideWeb.
L’enjeu de ce concours est de résoudre les inégalités du genre pour lesquels les données représentent un levier importer, comme l’a souligné Mme Nnenna Nwakanma, Coordinatrice Afrique de la Fondation Web (WWF).
« On constate qu’il y a beaucoup d’hommes entrepreneurs et moins de femmes. Dans le pouvoir économique, on constate toutes ces inégalités et nous voulons les corriger. Mais pour pouvoir les corriger, pour pouvoir prendre cette décision de mieux faire, il faut savoir qui fait quoi, où et comment. Et c’est en cela que les données viennent nous aider. «