La Côte d’Ivoire poursuit son ambition de devenir un acteur incontournable de la technologie en Afrique de l’Ouest. Convaincue que l’innovation numérique est un levier clé pour son développement économique, elle intensifie ses efforts pour attirer des investissements étrangers et renforcer son écosystème technologique.
Dans cette dynamique, le Village des technologies de l’information et de la biotechnologie (VITIB), véritable fer de lance de la transformation numérique du pays, s’est lancé dans une opération de séduction auprès des investisseurs indiens. Depuis une semaine, ses représentants sillonnent l’Inde, multipliant les rencontres avec les entreprises spécialisées dans les nouvelles technologies et l’innovation. L’objectif est clair : inciter ces géants de la tech à s’implanter en Côte d’Ivoire, en mettant en avant les opportunités qu’offre la Zone franche de Grand-Bassam, conçue pour accueillir des entreprises du numérique et des biotechnologies dans un cadre fiscal attractif.
L’Inde, reconnue pour son expertise en matière de transformation digitale, constitue un partenaire de choix pour le pays. Les discussions engagées visent à établir des ponts entre les deux nations, facilitant le transfert de compétences et de technologies, tout en stimulant la formation de talents locaux. Pour Mebeti Dosso, PDG du VITIB, cette initiative représente un tournant stratégique. Il affirme que la Côte d’Ivoire est à un moment décisif de son évolution technologique et que des investissements bien ciblés permettront d’accélérer son positionnement en tant que pôle numérique de référence sur le continent.
Les ambitions du pays ne s’arrêtent pas à cette tournée en Inde. Le gouvernement ivoirien, conscient des défis à relever pour concrétiser sa vision, a prévu une enveloppe budgétaire conséquente pour soutenir son ministère du Numérique en 2025. Parallèlement, des discussions sont en cours avec d’autres puissances économiques, notamment les États-Unis, pour attirer de nouveaux investisseurs et favoriser des partenariats stratégiques.
Toutefois, pour séduire les grands groupes internationaux, la Côte d’Ivoire devra également renforcer son cadre réglementaire et fiscal afin de garantir un environnement des affaires stable et compétitif. L’attractivité du pays dépendra également de la qualité de ses infrastructures numériques et de la mise en place de politiques favorisant l’innovation. Des efforts qui, s’ils sont menés avec rigueur et vision, pourraient permettre au pays de s’imposer comme un véritable hub technologique régional.
Dans un récent rapport des Nations unies sur le développement numérique, la Côte d’Ivoire a été saluée pour la solidité de ses infrastructures de télécommunication, avec un indice supérieur à la moyenne africaine. Ce classement illustre les progrès réalisés et témoigne du potentiel du pays à s’imposer dans la révolution numérique en cours. Reste à savoir si ces avancées seront suffisantes pour convaincre les investisseurs et accélérer la transformation du pays en une terre d’innovation et d’opportunités technologiques.
