La digitalisation de l’administration ivoirienne est en marche, et la Banque mondiale pourrait bien en être un acteur clé. Cette semaine, une délégation de l’institution a fait escale à Abidjan pour évaluer les contours du Projet d’accélération digitale en Côte d’Ivoire (PADCI), une initiative stratégique visant à moderniser les services publics et à renforcer l’inclusion numérique.

Une ambition forte pour un État plus connecté

Accueillie par Anne Désirée Ouloto, ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration, la délégation a échangé sur les enjeux de la digitalisation des services publics. L’objectif est clair : rendre l’administration plus accessible, plus efficace et plus transparente grâce aux outils numériques.

« Ce projet représente une avancée essentielle pour notre pays. Il s’agit de transformer en profondeur la manière dont les citoyens accèdent aux services de l’État », a souligné la ministre.

Piloté en collaboration avec le ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation, le PADCI vise notamment à fluidifier les démarches administratives en ligne et à combler le fossé numérique pour une meilleure inclusion des populations.

Un défi technologique et institutionnel

Si la Côte d’Ivoire affiche des performances numériques encourageantes au sein du continent africain, des efforts restent nécessaires pour se hisser au niveau des standards internationaux. Selon le dernier rapport des Nations unies sur l’e-gouvernance, le pays obtient un score de 0,5219 sur 1 en matière de services en ligne et de 0,6693 pour les infrastructures de télécommunication. Bien qu’au-dessus de la moyenne africaine, ces résultats restent inférieurs aux niveaux mondiaux.

Au-delà des infrastructures, la réussite du PADCI dépendra aussi de la mise en place d’un cadre réglementaire solide et d’une gouvernance transparente. La Banque mondiale scrutera ces paramètres avant de valider un éventuel financement, garant de la viabilité et du succès du projet.

Un tournant décisif pour la Côte d’Ivoire

À l’heure où la digitalisation est un levier majeur de développement, ce projet pourrait marquer un tournant pour la Côte d’Ivoire. En facilitant l’accès aux services publics et en modernisant les interactions entre l’État et les citoyens, il ouvrirait la voie à une administration plus performante et à une économie numérique plus dynamique.

Si l’évaluation menée cette semaine est concluante, le soutien de la Banque mondiale pourrait accélérer cette transformation, rapprochant ainsi la Côte d’Ivoire de son ambition d’un État pleinement digitalisé et tourné vers l’avenir.

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