Face à l’expansion rapide d’Internet et des réseaux sociaux, les enfants sont de plus en plus exposés à des risques en ligne tels que la cyberintimidation, la pédopornographie et les contenus inappropriés. Consciente de ces enjeux, l’Algérie a décidé de renforcer la protection des plus jeunes en créant une cellule nationale de veille spécialisée.

Une cellule de veille pour un internet plus sûr

Annoncée par la déléguée nationale à la protection de l’enfance, Meriem Chorfi, cette cellule, dont le lancement est prévu pour 2025, aura pour mission de surveiller en continu les activités en ligne susceptibles de nuire aux enfants. Composée d’experts de différents domaines (justice, éducation, sécurité, nouvelles technologies), elle sera chargée de :

-détecter les contenus illicites. La cellule aura pour mission de repérer et de signaler les contenus à caractère pédopornographique, les discours de haine et les contenus incitant à la violence.

-intervenir rapidement. En cas de signalement ou de détection d’un contenu illégal, la cellule pourra déclencher les procédures nécessaires pour le retirer et poursuivre les responsables.

-sensibiliser et former. La cellule jouera également un rôle de sensibilisation auprès des enfants, des parents et des professionnels, afin de les informer sur les risques encourus sur Internet et les moyens de s’en protéger.

Une réponse aux défis du numérique

Cette initiative s’inscrit dans un contexte où le nombre d’affaires impliquant des enfants sur internet ne cesse d’augmenter. En 2024, 198 affaires ont été enregistrées, contre 113 en 2023. Pour faire face à cette hausse, l’Algérie a mis en place plusieurs dispositifs, tels que le numéro vert 1111 et l’application « Allo Toufoula », qui permettent de signaler les cas de maltraitance infantile.

Une protection renforcée

La création de cette cellule de veille est une étape importante dans la protection des enfants en ligne. Elle témoigne de la volonté des autorités algériennes de garantir un environnement numérique sécurisé pour les plus jeunes. En complément de cette mesure, l’Algérie travaille également sur l’élaboration d’un plan d’action pour la protection de l’enfance à horizon 2025-2030.