L’Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI), en charge de la protection des données à caractère personnel, a récemment tiré la sonnette d’alarme concernant l’utilisation croissante et souvent inappropriée de la biométrie par les structures des secteurs public et privé ainsi que par des particuliers. Dans un communiqué officiel, l’ARTCI rappelle son rôle crucial dans la surveillance et la régulation des technologies de l’information et de la communication, afin de garantir qu’elles ne portent pas atteinte aux libertés individuelles et à la vie privée des citoyens ivoiriens.
L’ARTCI souligne que son action est guidée par la Loi n° 2013-450 du 19 juin 2013, qui régit la protection des données à caractère personnel sur l’ensemble du territoire national. Cette loi, renforcée par ses décrets d’application, impose des obligations strictes aux entités collectant et traitant des données personnelles, en vue de prévenir toute utilisation abusive ou non conforme des technologies.
Malgré ce cadre juridique rigoureux, l’ARTCI constate que de nombreuses structures continuent de recourir à la biométrie pour contrôler la présence et l’accès de leurs employés. L’autorité met en garde contre ce qu’elle considère comme une pratique disproportionnée par rapport aux finalités poursuivies, mettant en avant les risques significatifs que cela pose pour la vie privée des individus concernés.
En conséquence, l’ARTCI invite instamment tous les contrevenants à cesser immédiatement la collecte et le traitement des données biométriques. Le communiqué officiel tient lieu d’avertissement et de mise en demeure, signalant que tout manquement à ces directives expose les fautifs à des sanctions sévères prévues par la Loi n° 2013-450.
Ce rappel à l’ordre de l’ARTCI est un signal fort adressé aux entreprises et aux particuliers quant à la nécessité de respecter les droits à la vie privée et à la protection des données personnelles. Il réaffirme l’engagement de l’autorité à faire respecter la législation en vigueur, tout en soulignant l’importance de pratiques responsables et éthiques dans l’usage des nouvelles technologies.
La vigilance de l’ARTCI et sa détermination à protéger les données personnelles sont des piliers essentiels pour le maintien d’un environnement numérique sûr et respectueux des droits de chacun en Côte d’Ivoire. Les entreprises et les particuliers sont désormais avertis : la biométrie, si elle est mal utilisée, pourra leur coûter cher.