Via un événement dévoilé naguère au grand jour, l’International Financial Corporation (IFC) a initié des poursuites contre Africa’s Talking (AT) après le rejet d’une offre d’acquisition, exposant ainsi des tensions au sein de l’éminente start-up technologique africaine. En tant que membre du groupe de la Banque mondiale, l’IFC avait investi 6 millions de dollars lors du tour de financement de série A en 2018, acquérant ainsi une participation de 20% dans la société de technologie mobile, soutenant l’expansion d’AT à travers le continent africain.
Cependant, des tensions palpables secouent désormais l’alliance entre l’IFC et AT. L’IFC aurait tenté d’organiser l’acquisition d’AT par Infobip, proposition rejetée par d’autres membres du conseil d’administration d’AT, déclenchant ainsi une action en justice de l’IFC. Les coulisses révèlent des luttes de pouvoir complexes et des divergences d’opinions. Wale Ayeni, autrefois responsable des opérations de capital-risque de l’IFC en Afrique, qui siégeait au conseil d’administration d’AT, a été remplacé par Marieme Diop, suggérant des tensions internes plus profondes.
Le PDG d’AT, Samuel Gikandi, est au cœur de la tempête. Accusé par les cofondateurs et d’autres membres d’évincer une directrice après des préoccupations sur des allégations de mauvais traitements, Gikandi fait face à une bataille juridique croissante. Dans une déclaration enflammée à TechCabal, Gikandi a dénoncé l’IFC, qualifiant ses actions d’« attaque vicieuse » contre AT depuis 2018. Il a remis en question les motivations de l’IFC, suggérant que le procès récent pourrait dissimuler des motifs cachés.
Les conséquences de ces conflits ne touchent pas seulement l’IFC et les cofondateurs mécontents. Des acteurs majeurs du capital-risque, tels qu’Orange Digital Ventures et Social Capital, pourraient également être impliqués. L’incertitude entourant l’avenir d’AT, combinée à ces litiges juridiques, jette une ombre sur l’entreprise et son potentiel de croissance. Alors que les poursuites judiciaires et les tensions internes persistent, l’avenir d’AT demeure incertain. Les investisseurs et les observateurs de l’industrie attendent avec impatience de voir comment cette saga évoluera et quelles en seront les conséquences pour l’une des entreprises technologiques les plus prometteuses d’Afrique.