En 2023, l’Afrique demeure confrontée à des défis persistants en matière de connectivité Internet, affichant le taux de pénétration le plus bas au monde. Les autorités du continent prennent conscience de cette lacune et s’engagent à améliorer la couverture Internet, envisageant des initiatives collectives pour y parvenir.
Réunies à Nairobi, au Kenya, lors d’une rencontre ministérielle, les autorités de la Communauté de l’Afrique de l’Est ont exprimé leur volonté de mettre en place un satellite commun dédié à fournir des services Internet de qualité à toute la sous-région.Amb Richard Kabonero, coordinateur des NCIP, a souligné que le coût d’un tel satellite, environ 300 millions USD, serait difficile à assumer pour un pays individuel. Cependant, en travaillant ensemble en tant que région, cette ambition devient réaliste.
Les besoins croissants en connexion Internet en Afrique, notamment dans les zones rurales et enclavées, demeurent insuffisamment couverts par les fournisseurs traditionnels, selon les données de DataReportal. En janvier 2023, le taux de pénétration d’Internet en Afrique de l’Est était évalué à 23,1%, en retard par rapport à d’autres régions du continent, soulignant ainsi l’opportunité qu’offrirait un satellite régional.
Cependant, son coût reste prohibitif pour la majorité des Africains. L’arrivée des services du fournisseur américain Starlink, offrant un accès à Internet haut débit et à faible latence, suscite de l’intérêt sur le continent. Néanmoins, l’acquisition du matériel requis reste financièrement contraignante, coûtant environ 372 USD dans le pays où il est le moins cher (le Nigeria) et jusqu’à près de 650 USD dans des pays comme le Bénin où le service a été récemment lancé.