L’Éthiopie a mis en orbite ses deux premiers satellites d’observation de la Terre, le premier en décembre 2019, et le second en décembre 2020, et elle a pour ambition de lancer dix autres engins spatiaux d’ici 2035. Selon Abdisa Yilma, directeur général de l’Institut des sciences spatiales et géospatiales (SSGI), l’Éthiopie se prépare à envoyer son troisième satellite d’observation de la Terre, baptisé ETRSS-2, dans les deux prochaines années.
Pour concrétiser ce projet, le gouvernement éthiopien a déjà entamé une étude de faisabilité financière et économique, qui s’inspire de l’expérience acquise avec les satellites précédents pour définir les futures missions. De plus, un appel d’offres international devrait être annoncé dans les mois à venir.
Le nouveau satellite remplacera les deux premiers satellites d’observation de la Terre de l’Éthiopie, à savoir ETRSS-1 et ET-SMART-RSS, qui ont atteint la fin de leur cycle opérationnel après avoir accompli leur mission. Les données collectées par ces satellites ont été précieuses dans divers domaines tels que l’agriculture, le tourisme, la gestion des terres, la gestion des ressources naturelles et la réduction des risques de catastrophes, entre autres.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’objectif du gouvernement éthiopien d’exploiter les technologies spatiales pour relever les défis socio-économiques du pays, conformément à la politique spatiale nationale lancée en décembre 2018. D’ici 2035, le gouvernement éthiopien prévoit de mettre en orbite dix nouveaux satellites, dont un satellite de télécommunications. En 2022, le pays a également inauguré une station de réception et de contrôle de données multisatellites, capable de recevoir des données satellites de haute qualité.