Les opérateurs de télécommunications africains font face à une impérative transition vers l’IPv6, en raison de la demande croissante en adresses IP, étant donné que l’IPv4 a atteint ses limites. Orange Tunisie avait déjà annoncé en mai 2022 son intention de basculer de l’IPv4 à l’IPv6 pour ses services mobiles avant la fin de l’année.
Récemment, Tunisie Telecom, l’opérateur historique, a marqué l’histoire en déployant l’IPv6 (Internet Protocol version 6) sur son réseau, devenant ainsi le premier acteur du secteur des télécommunications à abandonner l’IPv4 au profit du dernier standard en matière de protocole Internet.
Nizar Ben Néji, le ministre des Technologies de la communication, a souligné l’importance de cette transition, motivée par la prolifération des objets connectés et la multiplication des cas d’utilisation du numérique en Tunisie. Il a également mis en avant les avantages de cette avancée technologique, notamment la disponibilité d’un grand nombre d’adresses Internet (IP), une plus grande flexibilité, des performances améliorées et une sécurité renforcée pour protéger la confidentialité des utilisateurs et leurs données.
Lassâad Ben Dhiab, PDG de Tunisie Telecom, a encouragé la clientèle à explorer les nouvelles opportunités offertes par l’IPv6 dans le domaine des télécommunications, dans l’optique de bâtir un avenir numérique meilleur pour le pays et les générations futures.
Il est important de rappeler que l’IPv4, la première version du protocole Internet, a atteint ses limites en 2011. Publiée officiellement en 1983 avec seulement 4,3 milliards d’adresses IP uniques, l’IPv4 s’est avérée insuffisante avec la montée en puissance d’Internet. L’IPv6, qui a été développé et normalisé en 1996, offre une capacité théorique de 340 trillions de trillions d’adresses IP et est disponible depuis 1999.