En Namibie, le processus d’enregistrement des cartes SIM a été initié le 1er janvier 2023, avec une prévision de durée de 12 mois. Précédant cette démarche, une campagne nationale de sensibilisation des consommateurs avait été menée sur une période de six mois.
Néanmoins, la campagne d’enregistrement des cartes SIM pour les utilisateurs de téléphonie mobile en Namibie est actuellement confrontée à des défis significatifs qui entravent son avancement, malgré sa date limite qui approche. Selon les données rendues publiques par l’Autorité de régulation des communications de Namibie (CRAN), seules 795 991 cartes SIM avaient été enregistrées au 15 juin 2023, ce qui équivaut à un taux d’enregistrement de seulement 29 %.
Les principaux obstacles auxquels sont confrontés les opérateurs de télécommunications incluent la réticence des autorités locales à autoriser la mise en place de centres d’enregistrement, des interruptions dues à des pannes de courant dans les régions éloignées, un manque d’enthousiasme de la part des clients pour l’enregistrement des cartes SIM, la fourniture d’informations incorrectes par les clients et l’absence de pièces d’identité ou de preuves de résidence chez certains abonnés.
La campagne d’enregistrement des cartes SIM avait été lancée par les autorités namibiennes le 1er janvier précédent, avec une durée prévue de 12 mois. Une fois cette période écoulée, le régulateur prendra des mesures pour désactiver les cartes SIM non enregistrées, privant ainsi leurs propriétaires de l’accès aux services de communication. De plus, les nouveaux abonnés sont tenus d’enregistrer leurs cartes SIM dans les trois mois suivant leur achat pour éviter toute désactivation.
Cette initiative avait été annoncée pour la première fois en octobre 2021 et est conforme à la « Communications Act » promulguée par le gouvernement en mars de la même année. À terme, elle vise à renforcer la lutte contre la cybercriminalité en Namibie et à améliorer la régulation efficace du paysage technologique national.
La CRAN rappelle que les opérateurs n’ont besoin que des informations spécifiées par la réglementation, à savoir le nom du client, son adresse de résidence habituelle, ainsi que sa carte d’identité namibienne, son passeport ou tout autre document d’identité officiel délivré par le gouvernement d’un autre pays. Les clients ont également la possibilité de fournir volontairement leurs données biométriques.