Les chercheurs mettent en garde contre l’état insuffisant des systèmes de surveillance météorologique et hydrométéorologique en Afrique. Il est signalé que ces systèmes sont soit inexistants, soit obsolètes, soit dysfonctionnent. Actuellement, l’Afrique compte moins de 40 stations météorologiques, tandis que les États-Unis et l’Europe en disposent de centaines.
Selon les scientifiques, les dégâts et les pertes en vies humaines causés par les catastrophes liées au climat en Afrique vont considérablement augmenter si l’infrastructure hydrométéorologique du continent n’est pas modernisée de manière urgente. Les événements hydrométéorologiques, notamment les phénomènes météorologiques extrêmes, les inondations et les sécheresses, sont responsables de 90 % des pertes totales dues aux catastrophes dans le monde, selon la Banque mondiale.
La crise climatique aggrave la fréquence et l’intensité de ces phénomènes, et l’Afrique est susceptible d’être l’une des régions les plus durement touchées, d’après les experts en risques climatiques et climatologues. Au cours des deux dernières décennies, le nombre moyen de décès causés par les inondations en Afrique était quatre fois plus élevé que la moyenne européenne et nord-américaine pour des inondations similaires. Cela est attribué au manque de systèmes de préparation et d’alerte.
Les chercheurs insistent sur le fait que les systèmes et les technologies de surveillance météorologique et hydrométéorologique à travers le continent sont en mauvais état, ce qui rend les populations africaines plus vulnérables aux changements climatiques.
Les implications de cette situation sont désastreuses pour les populations et les économies africaines, et il est prévu que les dégâts et les pertes en vies humaines augmentent à mesure que le changement climatique se poursuit, provoquant une intensification des événements météorologiques extrêmes et mettant en danger les communautés à travers le continent.