L’époque où le SMS était encore très tendance est bien loin derrière nous. Avec la prolifération des réseaux sociaux et des services de messageries tels que WhatsApp, Messenger ou encore Viber, les habitudes ont bien évoluées. Et les grands perdants dans cette « mutation » sont sans aucun doute les opérateurs de téléphonies. Pour redresser le tir, une alternative promue par Google se présente : le RSC.

Le SMS a pris du plomb dans l’ail. Une situation prévisible depuis bien longtemps. La montée en puissance des smartphones, appuyée par le développement de l’internet mobile à haut débit, 3G / 4G, a accéléré la « mort » de ce standard de communication né en 1992. D’abord, un SMS c’est très limité en termes de possibilités offertes aux utilisateurs. Par contre, avec les services de messagerie, les abonnés peuvent partager tout type de fichier et donner plus de liberté à leurs envies.

SMS, MMS, RSC

Pour les opérateurs de téléphonie, c’est de l’herbe coupée sous leurs pieds sans qu’ils ne puissent faire grand-chose. A moins de trouver une alternative qui offre des possibilités similaires sur laquelle ils pourront avoir la main comme c’est le cas avec les SMS.
Google monte au créneau pour accélérer l’usage d’une « solution miracle » créée depuis 2008 : le RSC (Rich Communication Service). Bien plus qu’une simple application de messagerie, il s’agit d’un protocole de communication qui s’appuie sur le protocole IP. Il permet de partager du texte, du contenu multimédia, d’engager des discussions de groupe… Mais plus encore, contrairement au MMS, il offre la possibilité de suivre les messages envoyés, en donnant accès aux statistiques sur les messages ouverts, le taux de livraison, les comportements des lecteurs… des analyses qui peuvent servir pour des campagnes marketing. De quoi donner des idées sur l’usage qui peut être fait de ces données.

      L’époque où le SMS était encore très tendance est bien loin derrière nous / © DR

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Un choix et des conséquences

Pour son fonctionnement, le RSC utilise la connexion internet. Pour les opérateurs télécoms, cela peut être problématique d’une part, dans la mesure ou les abonnés ne pourront l’utiliser que s’ils se trouvent dans une zone couverte par la 3G ou 4G. D’autre part, l’utilisation du RSC consomme des données internet, synonyme de souscription aux forfaits que les opérateurs proposent. Dans les pays en voie de développement où les infrastructures télécoms sont parfois concentrées dans les grandes capitales, ce model pourrait mettre un peu plus de temps à être viable.

Certains fabricants de terminaux tels que Samsung ou Sony, pour accélérer l’adoption du RSC, proposent déjà cette fonctionnalité, de façon native, sur certains de leurs terminaux. Déjà, plus de vingt opérateurs de téléphonie prennent part au programme de développement de ce protocole promue par Google.