Au terme d’un long processus entrepris par les autorités ivoiriennes, c’est la société libyenne « Libya, Post & Telecoms Holding Company » (LPTIC) qui a décroché le « gros lot ». L’annonce avait été faite au terme du conseil des ministres du 14 septembre dernier, par le ministre des l’économie numérique et de la poste, par ailleurs porte parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné. 

GreenN, filiale de LPTIC, dont la licence expirait en mars 2016, n’avait pas procédé à son renouvellement et visait plutôt la quatrième licence globale qu’elle a fini par décrocher. Cela après plusieurs mois de discussions avec les autorités ivoiriennes, entre janvier 2016 et le mois de juin de la même année. Il ressort du communiqué de la direction de LPTIC que tous les aspects ont été pris en compte du point de vue technique et commercial, mais aussi de l’évaluation de l’environnement hautement concurrentiel qu’est la Côte d’Ivoire. Les opérateurs auxquels les licences d’exploitation avaient été retirés en avril dernier avaient, d’une manière ou d’une autre, payé le prix fort de cette concurrence rude.

                   Dr Faisal Gergab, Président et Directeur-Général de LPTIC / © DR 

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Pour les dirigeants de LPTIC, l’entrée sur le marché ivoirien lui ouvre la porte des marchés émergents : 

« Nous sommes heureux que LPTIC a obtenu la quatrième licence universelle en Côte d’Ivoire, un des plus grands marchés et jouit de la plus forte croissance en Afrique. En outre, cette licence permettra LPTIC d’élargir ses horizons en entrant les marchés émergents à croissance rapide », a soutenu Dr Faisal Gergab, Président et Directeur-Général de LPTIC. 

Auparavant, le secteur des télécommunications libyen était géré par « LAP GreenN ». Sa remplaçante, LPTIC, s’inscrit dans une logique restructuration des investissements libyens dans le secteur des télécommunications sur le continent africain. « LPTIC sera en mesure de jouer un rôle essentiel dans le soutien du développement économique en Libye  », par le renforcement de ses bases en termes d’expertise technique, d’offre de service et d’avantages commerciaux.

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Les critères qui ont milité en faveur du choix de la société libyenne, selon le ministre de l’économie numérique et de la poste, Bruno Koné, sont entre autres : « les business plan proposés par les candidats, le modèle économique, les marges, le taux de rentabilité interne, les contreparties financières et les assurances par rapport à la reprise d’une partie du personnel des sociétés qui n’opèrent plus ».