Le 6 novembre 2024, lors d’un déjeuner de travail à Harare, Tatenda Mavetera, ministre des TIC du Zimbabwe, a annoncé une nouvelle mesure visant à renforcer la protection des données personnelles. Désormais, les administrateurs de groupes WhatsApp à des fins professionnelles devront obtenir une licence de protection des données.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte où l’utilisation des réseaux sociaux est en forte croissance. En 2023, le gouvernement avait déjà pris des mesures pour criminaliser la diffusion de contenus intimes sans consentement. La nouvelle réglementation impose des licences classées par catégories, en fonction du nombre de personnes concernées par les données collectées. Les groupes WhatsApp, limités à 1024 membres, relèvent des catégories 1 et 2, avec des frais de licence de 50 (environ 30 288 XOF) pour la catégorie 1 (50 à 1000 membres) et de 300(environ30288XOF)pourlacateˊgorie1(50aˋ1000membres)etde300 (environ 181 728 XOF) pour la catégorie 2 (1001 à 100 000 membres). Ces licences sont valables pour 12 mois et renouvelables.
Les administrateurs ont six mois pour se conformer à cette nouvelle réglementation. Passé ce délai, les contrevenants risquent une amende de 1000 $ (environ 605 750 XOF) ou une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à sept ans, voire les deux. Le non-renouvellement de la licence est également passible de ces sanctions.
Cette mesure vise à renforcer la sécurité des données personnelles dans un contexte de prolifération des échanges numériques et de cybermenaces croissantes. En 2023, le gouvernement avait déjà criminalisé la diffusion de photos ou vidéos intimes sans consentement, avec des peines pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison.