Du 24 au 27 mars 2025, Lomé a été le théâtre d’un échange d’expériences crucial pour l’avenir de la régulation numérique en Afrique de l’Ouest. L’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP) du Togo a accueilli son homologue burkinabè, marquant une étape importante dans la coopération régionale.

Un modèle togolais attractif

L’ARCEP Togo s’est imposée, en moins de quatre ans, comme un modèle en matière de régulation basée sur la donnée. Une stratégie reposant sur trois piliers : déploiement technologique, démarche qualité (certification ISO 9001:2015) et renforcement des capacités. Ce modèle a suscité l’intérêt de plusieurs pays, dont la Côte d’Ivoire et, désormais, le Burkina Faso.

Le centre de supervision, cœur de la régulation intelligente

La délégation burkinabè a pu découvrir le centre de supervision de l’ARCEP Togo, un outil permettant un suivi en temps réel de la qualité de service des opérateurs. Dr Pasteur Poda, président du Conseil de régulation du Burkina Faso, a salué cette approche, soulignant que « les données renforcent l’autorité du régulateur et amènent les opérateurs à respecter leurs engagements ».

Coopération et intégration régionale

Au-delà des échanges techniques, cette rencontre a permis d’évoquer des projets communs, notamment un accord sur le free roaming entre le Togo et le Burkina Faso. L’ARCEP Togo prône une approche collaborative pour harmoniser les pratiques réglementaires et renforcer l’inclusion numérique.

Un dialogue constant pour l’avenir du numérique

Michel Yaovi Galley, Directeur général de l’ARCEP Togo, a insisté sur l’importance d’un dialogue constant entre régulateurs pour anticiper les évolutions technologiques. Une dynamique sous-régionale est en train de se structurer, avec le Togo en catalyseur de cette transformation.

L’ARCEP Togo : un phare pour la régulation numérique en Afrique ?

Cette rencontre confirme le rôle de leader de l’ARCEP Togo en matière de régulation numérique. Son modèle, basé sur l’exploitation des données et la coopération régionale, pourrait bien inspirer d’autres pays africains dans leur quête d’une gouvernance numérique efficace et inclusive.