Le gouvernement du Ghana a mis en avant la numérisation comme une composante clé de sa politique de développement, visant à étendre l’accès aux services de télécommunication, en particulier à l’Internet à haut débit, à l’ensemble de sa population. Lors des réunions annuelles 2023 du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale à Marrakech, au Maroc, la ministre des Communications et de la Numérisation, Ursula Owusu-Ekuful, a révélé que près de 70 % de la population ghanéenne n’avait pas encore accès à l’Internet haut débit.
La ministre a identifié le financement comme un défi majeur entravant l’expansion de la connectivité à haut débit dans le pays. Elle a déclaré : « Au cours des huit dernières années, depuis le lancement du réseau 4G, seuls 30 % de la population ghanéenne ont pu bénéficier de l’Internet haut débit. Nous avons encore un long chemin à parcourir pour atteindre nos objectifs.«
Pour surmonter cet obstacle, le gouvernement ghanéen a pris des mesures, notamment la création d’une société d’infrastructure partagée neutre chargée de fournir des services 4G et 5G à l’échelle nationale. De plus, le pays a donné son aval pour se connecter au câble sous-marin à fibre optique 2Africa, dirigé par la société américaine Meta.
La ministre a également mentionné la possibilité d’explorer des initiatives de partenariat public-privé pour soutenir le développement des infrastructures, en tenant compte des défis économiques et de la dépendance croissante aux marchés internationaux.
Il convient de noter que le Ghana compte actuellement 22,75 millions d’abonnements à l’Internet mobile et environ 104 000 abonnements aux services de données fixes, selon les statistiques les plus récentes de la National Communications Authority (NCA). De plus, le nombre d’utilisateurs de la 4G s’élève à 9,25 millions dans une population totale de 31,82 millions.