Au cœur de leur avancée vers la transformation numérique, les nations africaines, avec une emphase particulière sur l’Afrique du Sud, font face à des enjeux croissants dans le domaine de la cybersécurité. Les autorités gouvernementales s’efforcent de relever ce défi, ouvrant ainsi des perspectives stratégiques pour les entreprises spécialisées dans la protection des systèmes informatiques.
L’Afrique du Sud se distingue en tant que leader africain confronté à un nombre notable d’incidents de ransomwares, occupant la huitième place mondiale selon un rapport de la Carnegie Endowment for International Peace en janvier 2024. Des événements marquants, tels que l’attaque du service public d’électricité de Johannesburg en 2019 et celle d’un important hôpital privé en 2020, mettent en évidence la vulnérabilité des systèmes nationaux.
Malgré ces défis, l’Union internationale des télécommunications classe l’Afrique du Sud parmi les leaders continentaux en cybersécurité, se positionnant huitième en Afrique selon le Global Cybersecurity Index 2020. Néanmoins, le pays doit encore ratifier l’accord de Malabo sur la cybersécurité et la protection des données personnelles, révélant des lacunes potentielles dans la gestion des risques cybernétiques.
Selon le rapport « Cybersecurity in Africa-Call to action » de juin 2023 par le cabinet Kearney, l’Afrique du Sud fait des efforts notables, se positionnant en tête en Afrique subsaharienne en termes de dépenses en cybersécurité, bien que ces investissements demeurent en deçà de la moyenne des marchés matures.
Bien que le pays dispose d’équipes nationales de réponse aux incidents informatiques, d’une stratégie nationale sur la cybersécurité, et a ratifié la convention de Budapest sur la cybercriminalité, d’importantes opportunités subsistent pour améliorer les résultats. Les entreprises de cybersécurité peuvent jouer un rôle essentiel dans la protection des systèmes contre les menaces croissantes, d’autant plus que le marché africain de la cybersécurité est estimé à atteindre 3,7 milliards de dollars d’ici 2025, selon « Cybersecurity in Africa-Call to action ».