En janvier 2022, AFR-IX Telecom a dévoilé son ambitieux projet de créer un câble sous-marin appelé Medusa, visant à renforcer la connectivité entre les pays méditerranéens tels que le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et l’Égypte, ainsi que plusieurs nations européennes. Ce projet d’envergure, s’étendant sur plus de 8 700 kilomètres et composé de 24 paires de fibres, a pour objectif de répondre à la demande croissante de connectivité à haut débit. Son coût total est estimé à 342 millions d’euros, financé par AFR-IX Telecom, Orange et l’Union européenne.

La Banque européenne d’investissement (BEI) a également apporté son soutien en octroyant une subvention de 40 millions d’euros pour la construction de ce câble sous-marin à fibre optique. Le 25 octobre, un accord a été signé entre la BEI, GÉANT (coordinateur du réseau européen de recherche et d’éducation) et AFR-IX Telecom, l’entreprise à l’origine de ce projet ambitieux.

Les travaux ont débuté en juillet 2022, avec la société Elettra Tlc chargée des opérations de sondage des fonds marins. La fabrication et l’installation du câble seront confiées à Alcatel Submarine Networks, une filiale de Nokia, entre 2024 et 2025. De plus, un accord entre Medusa et Telecom Egypt prévoit d’étendre le câble jusqu’à la mer Rouge, avec une mise en œuvre prévue entre 2025 et le début de 2026, le tout ayant une durée de vie estimée à 25 ans.

Ce projet de construction du câble Medusa intervient à un moment où la transformation numérique est en plein essor et où la demande de connectivité haut débit ne cesse de croître. La subvention de la BEI s’inscrit dans le cadre de la stratégie d’investissement « Global Gateway » de l’Union européenne, qui vise à favoriser la transition numérique et verte tout en offrant des connexions fiables et durables à ses partenaires internationaux.

Le commissaire européen Olivér Várhelyi a souligné que ce projet favorisera la collaboration et renforcera les liens entre environ 500 universités, instituts d’éducation, centres de recherche, et environ 4,5 millions d’étudiants. De plus, il devrait stimuler le développement économique et social de la région, attirant ainsi de nouveaux investissements.