La cybercriminalité, un fléau mondial, n’épargne pas le Burkina Faso. Face à la multiplication des attaques en ligne, le gouvernement a décidé de renforcer ses outils de lutte. Le 11 février 2025, il a lancé la plateforme « Alerte-BCLCC », un dispositif numérique piloté par le ministère de la sécurité. Cette plateforme est destinée à permettre aux citoyens de signaler rapidement et facilement tout acte de cybercriminalité.
Une plateforme pour une cybercriminalité mieux maîtrisée
Développée par la Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC), cette plateforme accessible en ligne et via une application mobile permet aux citoyens de signaler :
-les escroqueries en ligne : arnaques, phishing, etc.
-la diffusion de fausses informations : fake news, contenus haineux
-l’apologie du terrorisme
-le piratage de sites web, et bien d’autres menaces numériques.
Les signalements peuvent être effectués de manière anonyme et sécurisée. Les informations recueillies permettront aux autorités de mieux comprendre les modes opératoires des cybercriminels et d’adapter leurs stratégies de lutte.
Pourquoi cette plateforme est-elle essentielle ?
La cybercriminalité évolue rapidement et prend de nouvelles formes. Les plateformes comme « Alerte-BCLCC » sont essentielles pour plusieurs raisons :
-la réactivité: les signalements permettent aux autorités d’intervenir rapidement pour limiter les dégâts.
-l’ntelligence: l’analyse des données collectées permet d’identifier les tendances et d’anticiper les futures menaces.
-la prévention: la sensibilisation du public à travers cette plateforme permet de prévenir les cyberattaques.
-la coopération: la plateforme facilite la collaboration entre les citoyens et les forces de l’ordre.
Une réponse globale à un problème mondial
Le lancement de « Alerte-BCLCC » s’inscrit dans une démarche plus globale de lutte contre la cybercriminalité au Burkina Faso. Le gouvernement a adopté une stratégie nationale 2025-2029 qui vise à moderniser les outils de réponse aux menaces numériques et à renforcer la sécurité de l’espace cybernétique national.
Le commissaire principal Samire YONI de la BCLCC a souligné une hausse vertigineuse des signalements de cybercriminalité, passant de 1 000 cas en 2020 à près de 5 000 en 2024. Ce sont des pertes financières estimées à plusieurs milliards de francs.
Un enjeu de sécurité nationale
La cybercriminalité ne se limite pas à un simple délit. Elle peut avoir des conséquences graves sur l’économie, la stabilité politique et la sécurité d’un pays. En mettant en place des outils comme « Alerte-BCLCC », le Burkina Faso montre sa détermination à faire face à ce défi et à protéger ses citoyens.